Le Syndrome De Haute Exposition Au Travail, Une Réalité Très Courante

Parfois, celui qui brille le plus et a le plus de talent dans un environnement de travail est considéré comme une menace à la fois pour le reste des collègues et pour la direction elle-même. Une forte exposition ou syndrome du coquelicot a également de graves effets psychologiques. 
Le syndrome de haute exposition au travail, une réalité très courante

Beaucoup l’appellent le phénomène du grand coquelicot. Lorsqu’une de ces fleurs semble plus haute et plus belle que les autres, elle est considérée comme quelque chose qui rompt l’harmonie et l’équilibre du reste des éléments du champ ; plus fade, bas et commun. Solution? Coupez-le. Cela se produit fréquemment dans les milieux de travail, formant ce que l’on appelle le syndrome de forte exposition au travail.

Sans aucun doute, il est curieux de voir comment la société nous inculque des idées clairement contradictoires. D’une part, nous sommes poussés vers l’excellence, pour développer tout notre potentiel humain pour contribuer au progrès et à l’ innovation. Dès le plus jeune âge, nous apprenons qu’il est positif de développer des compétences et que ceux qui sont plus brillants devraient occuper des postes plus élevés.

Cependant, la réalité est un peu plus grise, plus ironique et même beaucoup plus cruelle. Parfois, celui qui dépasse est comme ce clou qu’il faut frapper avec le marteau pour le remettre en place. De plus, la compétitivité de nos environnements d’affaires signifie souvent que les plus qualifiés et les plus brillants sont considérés comme une menace.

C’est cette figure qui génère la méfiance envers les autres, une personne qui les interroge et qui suscite un malaise en raison de leurs capacités et de leurs compétences. De plus, cela représente même parfois un risque pour l’organisation elle-même. Du coup, ils doivent faire face à quelqu’un qui apporte un vent de changement dans une structure qui, loin de prôner l’innovation, préfère continuer avec les schémas habituels, avec le traditionnel.

Ce sont des situations complexes que beaucoup d’hommes et de femmes vivent au quotidien.

Des travailleurs parlent du syndrome de haute exposition au travail

Syndrome de haute exposition au travail, quand être le meilleur est un problème

Le syndrome de haute exposition au travail ou syndrome de haut coquelicot consiste en un sentiment de rejet et d’hostilité ressenti par une personne ayant des compétences et un talent élevés dans un environnement de travail.

Souvent , être bon ou « trop bon » dans certains contextes amène ces personnes à choisir de garder un profil bas. C’est-à-dire minimiser leurs acquis pour se diluer parmi les autres et éviter les conflits.

Un phénomène clairement problématique et dégradant. Cependant, cela se produit très fréquemment. Il est très courant que des collègues ou des cadres intermédiaires abattent ou exécutent des stratégies subtiles pour boycotter le travail de la personne brillante, répandre des rumeurs, le sous-évaluer ou même le saper. Le désir de couper le coquelicot le plus haut du champ cache en fait une série de dimensions psychologiques qu’il vaut la peine de connaître.

Envie, méfiance et peur du changement

Le syndrome de la haute exposition au travail met en lumière un fait indéniable : nous sommes une société qui ne sait toujours pas tirer parti du capital humain et des talents. Parfois, de nombreuses organisations s’installent sous le concept « veillez à ce que rien ne change ».

Cette politique de protectionnisme signifie dans bien des cas couper plus d’un coquelicot, reléguer le travailleur talentueux au coin de l’oubli car ses idées, son talent, ne sont guère plus qu’une menace.

Aussi, en plus de la peur du changement, il y a l’envie chez les collègues. Le fait d’avoir quelqu’un de plus brillant, productif et avec beaucoup de charisme et d’impact personnel, provoque un certain inconfort et des frictions. Car s’il y a quelque chose qui cause le syndrome de haute exposition, c’est bien le suivant :

  • Lorsqu’un coquelicot plus grand apparaît, il n’y a que deux options : soit le reste des coquelicots poussent au même niveau, soit ils cherchent à correspondre à ce champ de fleurs en coupant celui qui ressort le plus. Généralement, c’est cette dernière option qui est choisie.
  • Enfin, une évidence doit être soulignée : ces dernières années, celles qui souffrent le plus du syndrome d’exposition professionnelle sont les femmes. Des études comme celle menée à l’Université McMaster au Canada nous renseignent sur ce fait.

Lorsqu’ils optent pour des postes élevés dans une entreprise au regard de leur valeur et de leurs compétences, il est fréquent que de multiples obstacles surgissent et même trébuchent pour que cette promotion soit effective.

Femme montant des escaliers pour représenter la tentative de réduire le syndrome de forte exposition au travail

Les graves conséquences du syndrome d’exposition professionnelle

Quiconque renonce à son talent renonce à sa propre personne. Réfléchissons-y, mettons-nous un instant dans la peau et dans l’esprit de quelqu’un qui souffre du syndrome d’exposition professionnelle. Choisir de garder un profil bas comme mécanisme de survie (et d’avoir un salaire) est une forme de destruction de l’estime de soi.

Aussi, celui qui ose franchir le pas et briller, court un risque. Parfois, l’environnement peut utiliser l’extincteur pour éteindre cette lumière, cette splendeur de quelqu’un qui, un instant, a osé montrer son talent. Quelque chose comme ça ronge et est aussi à l’origine de nombreux troubles anxieux et dépressions.

D’autre part, des études telles que celles menées à l’Australian Psychological Society par le Dr Norman Feather, indiquent que le syndrome du coquelicot élevé survient dans la plupart des entreprises, réduisant leur productivité jusqu’à 20%. À ce jour, l’attitude envers ceux qui ont du talent ou qui proposent des changements qui représentent des progrès dans de nombreux cas, et malheureusement, continue d’être négative.

Cette dynamique ne fait que freiner nos progrès et inoculer un malaise dans toute organisation. Il convient de garder à l’esprit ce message que nous a laissé l’écrivain Elbert Hubbard, il y a quelque chose de beaucoup plus rare, exquis et rare que le talent : le talent de reconnaître le talentueux.

Réfléchissons-y.

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